LA TOUR DE LA MUTTERKIRCHE

 

Si notre vieille tour avait la possibilité de nous parler des siècles et des générations qui ont défilé devant elle tel le vent, que pourrait-elle bien nous raconter ? 

Elle est le vestige le plus ancien de notre village et se dresse, massive et solitaire, avec son compère, le marronnier, qui veille sur elle comme un grand frère et couvre de son ombre les tombes alentour.

 

Résistante aux assauts du temps depuis des siècles, elle symbolise, pour les farschvillérois, l’éternité pour tous ceux qui reposent auprès d’elle.

L’édifice est construit en gros moellons de calcaire et présente ainsi un aspect solide et massif. Il atteint une hauteur de 16 mètres et comprend trois étages, chacun percé de plusieurs ouvertures

 

Au sol, elle mesure 22 mètres de circonférence et l’épaisseur des murs varie selon les étages : 1,60 mètre à la base, 1,30 mètre au premier étage, 0,90 mètre au second et 0,60 mètre au troisième.

 

 

En 1754, une porte fut percée au rez-de-chaussée et une petite chapelle fut aménagée sous une voûte soutenue par quatre arcs brisés reposant dans les murs. 

 

Les avis divergent quant à la datation de l’édifice.

Certains pensent que la tour pourrait dater du 12ème ou du 13ème siècle, époque de la construction de la première église Saint-Denis : elle en était d’ailleurs le clocher jusqu’à la destruction de celle-ci, en 1754.

 

D’autres, au contraire, pensent qu’elle est bien antérieure à cette époque.

Plusieurs hypothèses sont possibles, mais je retiendrais celle-ci :

 

Au 8ème siècle, les villages de Farschviller et Cappel appartenaient à Saint FULRAD, archi-chapelain des souverains Pépin et Charlemagne, puis, à compter de 749, abbé de la célèbre abbaye de Saint-Denis, près de Paris.

En 777, dans son testament, FULRAD lègue ses possessions à son abbaye ainsi qu’au prieuré de Salonnes, près de Vic-sur-Seille.

 

En ce temps-là, notre régions était fortement boisées et faiblement peuplées, et rien que quelques maisons formaient déjà un village. On peut supposer que quelques habitations se situaient alors à l’emplacement actuel du village. Construit sur les rives du Mutterbach, un petit ruisseau à faible débit d’eau en été et pouvant rapidement déborder en périodes pluviales, voila certainement à quoi ressemblait Farschviller à ses origines. Le Mutterbach assurait l’alimentation en eau de toute la population villageoise, ainsi que du bétail.

 

Vers le 8ème siècle,  des moines parcouraient nos régions afin d’y asseoir la religion chrétienne. A cette époque, dans ces contrées païennes, les forêts recouvraient l’essentiel du paysage et les sources étaient plutôt rares.

Il existait deux sources à proximité du village : l’une située dans la forêt entre Farschviller et Hoste, appelée « Messelbrunnen » et la seconde, à l’écart du village, dans la forêt en direction de Farébersviller, appelée « Bruderpetersbrunnen ». Cette dernière source donne naissance au Mutterbach.

 

Lorsque les moines arrivèrent dans la région, il leur fallut trouver un endroit stratégique pour s’installer. Etant souvent d’une culture et d’une religion différente des autochtones, ils pouvaient craindre une certaine hostilité. Leur mode d’évangélisation reposait, non sur la force, mais plutôt sur le service et la générosité. 

Lorsqu’ils avaient trouvé un endroit favorable, les moines, souvent en très petit nombre, commençaient par défricher et déboiser les alentours afin de s’approprier quelques terres cultivables et des pâtures pour leurs animaux. Une ou plusieurs maisons, selon leur nombre, et souvent un bâtiment fortifié, nécessaire en cas d’attaque, constituaient leur quartier. En venant en aide à la population environnante, ils s’intégraient progressivement dans la vie des habitants et le paysage local.

Leur religion, monothéiste, reposant sur l’amour fraternel correspondait bien à l’attente d’une population souvent pauvre tant matériellement que culturellement. Dotés de connaissances médicales et techniques, les moines rendaient d’innombrables services et, peu à peu, de générations en générations, le christianisme s’installa autour de ces pôles.

 

A cette époque, la construction d’un lieu de culte chrétien se devait de répondre à certaines conditions nées de la tradition chrétienne des premiers siècles :

1.    l’église, l’oratoire ou la chapelle devait être construit quelque peu en hauteur pour être visible de loin, mais également, et surtout en cas de conflit, servir de refuge. Notre tour ‘‘Mutterkirche’’ fut justement élevée sur une petite hauteur.

2.    pour l’exercice du culte, mais aussi pour la vie au quotidien, il fallait de l’eau pure, provenant, de préférence, d’un puits ou d’une source. En contre-bas de la tour, coule effectivement une source.

Dans les années 1970, « le Bruder Peters Brunnen » (ou source du frère Pierre) était encore visible. Mais aujourd’hui, l’absence d’entretien et les passages des engins agricoles ont entraîné sa quasi-disparition.

 

On peut supposer que, du 8ème au 12ème siècle, des moines exerçaient leur ministère d’évangélisation à cet endroit. Peu à peu, le nombre de chrétiens augmentait et la nécessité d’une église se fit ressentir pour les habitants de Farschviller, Cappel et Ellviller.

Logiquement, on aurait dû choisir, pour la construction de celle-ci, un endroit situé entre les trois sites. Mais le lieu où les moines s’étaient installés apparaissait plus approprié car il représentait, pour tous, chez nous, le berceau du christianisme d’autant qu’une solide tradition liturgique y était certainement déjà implantée.

 

Si la tour datait effectivement du 12ème siècle, époque de la construction de la première église, il est cependant peu probable que le site, tant éloigné de Cappel et d’Ellviller et à l’écart de Farschviller, eut été choisi : il y a donc lieu d’imaginer que la tour devait déjà exister lors du projet de la construction de l’église.

 

Au 12ème siècle, la première église Saint-Denis vint donc s’adosser à la tour qui en  devint naturellement le clocher. Il est curieux que ce clocher ne possède aucune grande ouverture en son sommet, ouverture qui aurait permis la bonne diffusion du son des cloches qu’elle devait abriter. La tour n’a donc pas conçue à l’origine pour être un clocher, mais pour être une tour défensive. D’ailleurs sa porte d’accès, bien étroite, se trouve être percée à une certaine hauteur, ce qui facilitait la défense des habitants des lieux.

 

En observant la tour, on constate que, côté porte, elle n’est pas tout à fait circulaire, mais que ses parois ont été rabotées pour s’adosser au mur latéral de la nouvelle église.

L’Eglise Saint-Denis était de style roman comme presque toutes les églises de cette époque : mais notre tour circulaire ne correspond en rien à ce style.  Il est donc flagrant qu’elle est antérieure à l’époque romane.

 

Depuis 1712, Cappel disposait de son propre prêtre et les habitants du village ne venaient donc plus à cette église Saint Denis.

En 1754, après 5 siècles de bons et loyaux services, le bâtiment, certainement en mauvais état, dut être remplacé par une nouvelle église.

Cette-fois-ci, il était hors question de la construire à l’écart du village, mais bien en son centre. En outre, les moines avaient disparu depuis bien longtemps, remplacés par des prêtres séculiers. La « Valentuscappelle », bâtit au cœur du village de Farschviller laissa donc place à la seconde église Saint Denis.

 

Après la destruction de la « Mutterkirche », une petite chapelle fut installée au rez-de-chaussée de la tour. Pour cela, il fallut la doter d’une voûte et d’une porte d’accès. 

 

Il semble bien qu’à ce moment-là, la tour retrouva sa vocation première, à savoir abriter de nouveau des religieux, et plus particulièrement des ermites. On retrouve dans les archives de la commune et de la paroisse, l’acte de décès d’un certain Christophe GULDNER,  ermite octogénaire qui décéda à Farschviller, le 9 novembre 1817.

 

De plus, dans la mémoire collective de notre village, certains souvenirs mentionnent la présence d’ermites ayant résidé dans la tour. Ainsi se remémore-t-on un certain ‘‘Bruder Peter’’ qui y aurait vécu à une date inconnue, mais dont l’influence semble grande puisqu’il donna justement son nom à la source située en contre-bas.

 

Les plus anciens se rappellent encore un petit escalier en bois qui permettait l’accès aux étages de la tour : avant la seconde guerre mondiale, on pouvait encore voir, au premier étage, le lit de l’ermite GULDNER. Mais à ce jour, il ne reste plus rien et, depuis les années 1960, l’accès de la tour est fermé au public.

 

La tour de la ‘‘Mutterkirche’’, comme nous aimons l’appeler, est un haut lieu de l’histoire de notre village.

Durant de nombreux siècles, elle fut comme la rampe permettant aux prières des fidèles de s’élancer vers le ciel.

 

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, notre tour remplit sa dernière mission qui consiste à veiller sur nos défunts et à nous rappeler combien, ici-bas, tout est fuyant, tout est éphémère, rien ne perdure.

 

 

Peut-être, à l’instar des habitants de Babylone qui voulaient construire une tour qui leur permettrait d’atteindre le ciel, notre Mutterkirche est-elle pour nous le symbole de la passerelle, qui permet aux défunts, que l’on dépose à ses pieds, de rejoindre le paradis. 

 

LA PREMIERE EGLISE SAINT DENIS

12ème siècle - 1754

  

Nous ne savons que très peu de choses à son sujet.

Seuls quelques petits détails, glanés dans diverses sources, nous permettent de retracer brièvement son histoire.

 

La construction de la première église Saint-Denis de Farschviller remonte certainement au 11ème ou au 12ème siècle. En 1331, elle fut momentanément abandonnée, car les ecclésiastiques qui, à cette époque, comme il en était de coutume,  avaient acquis leur poste de façon irrégulière, durent démissionner.

 

 

Dans les siècles suivants, elle connut, comme de nombreuses églises ou bâtiments à étages,  plusieurs incendies. Son clocher, certainement surmonté d’une croix métallique, et son beffroi, abritant les cloches, ne pouvaient qu’attirer la foudre durant les orages. Or, le paratonnerre ne sera inventé qu’en 1752, aux Etats-Unis par Benjamin FRANKLIN, et jusqu’à cette date, tous les édifices étaient à la merci des caprices de dame nature.

Depuis de nombreux siècles, la paroisse de Farschviller comportait des annexes = Cappel, Ellviller et Johannesweiler.

Les fidèles de ces différents hameaux se rendaient tous les dimanches et jours de fêtes dans l’église Saint-Denis, appelée aussi ‘‘l’église mère’’.

Au cours des siècles suivants, Cappel et Ellviller bâtirent, chacun, leur propre petite chapelle et, peu à peu, ce furent les prêtres qui se déplacèrent (et non plus les paroissiens).

 

Leurs allées et venues étaient rendues particulièrement ardues, notamment en hiver ou par temps de pluie, car seul un petit chemin de terre reliait le village aux hameaux, les routes n’existant pas encore.

Quant à leurs déplacements nocturnes, pour se rendre auprès des mourants, avec pour seul éclairage la lueur d’une bougie, ils étaient pénibles et fatigants pour ces prêtres, souvent âgés.

 

 

 

C’est ainsi que, le 21  juin 1712, l’évêque de Metz nomma le sieur Jean COLT comme premier vicaire résidant au hameau de Cappel.

 

Quelques années plus tard, les archives de la paroisse d’Ellviller nous apprennent que, selon l’ordonnance du 26 mars 1738, l’église Saint-Denis fut interdite en vue d’être détruite. Siècles après siècles, elle s’était fragilisée et menaçait de s’écrouler.

 

Ses pierres allaient servir à l’agrandissement de la chapelle Saint-Valentin qui deviendrait la nouvelle ‘‘église Saint Denis’’.

 

 Le 14 août 1751, une importante réunion eut lieu pour définir les travaux à venir. L’abbé GOUVIENNE, curé à cette époque,  proposa que l’on détruise la petite Valentinuskappelle, située au centre du village de Farschviller, qui ne servait qu’en hiver, pour certains offices, afin de la remplacer par la nouvelle église.

De nombreux villageois s’opposèrent à cette proposition car, d’après eux, la surface du site serait plus qu’insuffisante pour permettre l’aménagement d’un cimetière autour de l’édifice. Pour eux, il était plus raisonnable de reconstruire la Mutterkirche et cela pour un coût inférieur.

 

Finalement, le procurateur de l’Abbaye de St Nabor de Saint-Avold se montra favorable au plan du curé et assura la paroisse d’une participation financière satisfaisante de la part de l’abbaye.

En 1753-54, la Mutterkirche fut détruite. Le curé souhaitait toutefois conserver le chœur afin de l’aménager en chapelle, mais son idée ne fut pas suivie d’effet.

 

Le clocher, notre tour actuelle, échappa cependant à la destruction. Ayant servi durant des siècles de logis à des ermites, de clocher et peut-être aussi de tour de garde, celui-ci était doté de trois niveaux séparés par des planchers en bois.

 

N’ayant pas exaucé le souhait du curé, quant à la conservation du chœur, le plancher inférieur fut remplacé par une voûte en pierre, soutenue par quatre arcs brisés, formés de quatre pierres chacun et reposant dans les murs. Au rez-de-chaussée, une porte fut percée et une chapelle y fut installée. Il est fort probable que le petit autel qui y était jusqu’à une période récente, datait de l’époque précédant la destruction de l’église.

 

LA CHAPELLE SAINT VALENTIN

 

 

Farschviller, Cappel, Johannesweiler, et Ellviller étaient, depuis des siècles, une seule et même paroisse, et chacun de ces villages, à l’exception de Johannesweiler, possédait une chapelle locale.

 

Celle de Farschviller, située presque au centre du village sur une petite butte, était dédiée, en 1711, à Saint-Valentin. Elle était surtout utilisée durant les rudes hivers. Pratique pour les dévotions et les prières personnelles, elle devait certainement voir passer de nombreux fidèles, car on ne se rendait à l’église paroissiale ‘‘la Mutterkirsche’’ que les seuls dimanches, fêtes et jours d’obligation.

 

La Valentinuskappelle  était  entretenue par les habitants du village. Elle était dotée de nombreuses terres réparties à travers tout le ban de Farschviller ainsi que d’un pécule conséquent, provenant de dons.

 

Totalement saccagée durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), sa reconstruction fut sans doute rapide, puisque, le 1er  juillet 1692, le mariage de Nicolas YORY de Cappel et de Marguerite PARTENT, originaire de Bastogne dans les Ardennes, y fut célébré.

 

Le 6 juillet 1716, une cloche y fut baptisée du nom d’Anne-Elisabeth, les parrains étant Christophe THIEL, Antoine PAULI, Simon RIb, Jacques WAGNER et Jean PORTA, et les marraines  Anne-Marie EGLOFF, Anne SCHERER, Anne-Marie ZINGERLET, Anne WAGNER et Elisabeth WALTER.

 

En 1720, il y eut un projet de restauration, mais celui-ci ne semble pas avoir abouti.

 

Comme il était de coutume à cette époque-là, certaines personnalités ou donateurs pouvaient être inhumés à l’intérieur des églises. C’est ainsi que, le 2 juillet 1748, l’abbé GOUVIENNE enterra son père, alors âgé de 90 ans, dans l’allée centrale à l’entrée du chœur.

 

A cette même époque, la Mutterkirsche,  église paroissiale depuis le 12ème siècle et dédiée à Saint-Denis, menaçait ruine. Il importait donc de prendre une décision rapide quant à sa restauration.

 

Etant séparée de la paroisse depuis 1712, Cappel ne participa pas au financement des travaux : seuls Farschviller, Johannesweiler et Ellviller eurent à supporter ces dépenses.

Le 14 août 1751, à 9 heures du matin, en présence de nombreuses personnalités, eut lieu une importante réunion du conseil de fabrique pour envisager l’avenir du lieu de culte de la paroisse.

 

L’abbé GOUVIENNE, alors curé de la paroisse,  proposa la construction d’une nouvelle église au centre du village de Farschviller et l’emplacement de la Valentinuskappelle lui sembla le lieu idéal pour la réalisation de ce projet.

 

Cependant de nombreux Farschvillérois étaient opposés à cette proposition, car la surface du site ne leur paraissait pas suffire pour la création d’un cimetière autour de l’église, le tout entouré par une route. Selon eux, il était plus raisonnable de reconstruire la Mutterkirche et cela, pour un coût moindre.

 

Finalement, le procurateur de l’Abbaye de St Nabor se montra favorable au plan du curé, assurant une participation financière convenable de la part de l’abbaye.

 

En 1753, la Mutterkirsche fut donc détruite (elle servit de carrière de pierres pour la construction de la nouvelle église paroissiale).

 

 

Et à la Valentinuskappelle, succéda une nouvelle église assez vaste pour contenir les 450 paroissiens que comptait alors la paroisse.

 

LA DEUXIEME EGLISE SAINT-DENIS

 

1754 - 1864

Les registres ne portent aucune mention concernant la date de la consécration de cette deuxième église Saint-Denis. Cependant, il est sûr qu’à l’automne 1754, elle était achevée. 

 

 

Détruite avant l’invention de la photographie et en l’absence de toute gravure de cette église, nous n’en possédons qu’un plan et quelques détails mentionnés dans différentes demandes de travaux.

Cette église pouvait ressembler à celle de Theding, ou à celle de Guenviller, construites à la même époque.

Elle se situait à l’intérieur du mur d’enceinte du cimetière. Son accès se faisait par deux ouvertures sous le clocher qui donnaient sur la porte d’entrée.

 

Le clocher carré, surmonté d’une toiture, abritait l’horloge : celle-ci fut réparée en 1821 pour 24 francs et en 1830 pour 144,50 francs.

 

L’église, de forme rectangulaire avait un plafond plat ; ses murs étaient percés de 8 grandes fenêtres : 6 dans la nef et 2 dans le chœur. Plafond et murs étaient entièrement blanchis à la chaux.

Par la droite du chœur, on accédait à la sacristie, ajoutée à la construction en 1816, par l’entrepreneur BOUR de Grosbliederstroff : elle était éclairée par deux fenêtres ; une porte donnait sur le cimetière. A l’intérieur, on y trouvait 2 grandes armoires.

 

 

Au fond de la nef, les quatre points indiquent l’emplacement de la tribune de
49 m2 construite en 1844, sous l’impulsion de l’abbé Daniel Dominique KNOEPFLER. Cette tribune permettait à l’église d’augmenter sa capacité d’accueil. Son prix de revient fut de 537,75 francs. Le bois de sa construction provenait de la forêt de Farschviller.

 

Nous savons que l’église contenait 440 places assises : 29 bancs de 8 places chacun, côté hommes, et 23 bancs de 8 places, côté femmes, tandis que la tribune pouvait accueillir 24 places assises.

 

LE CHŒUR :

 

La messe était célébrée au fond du chœur, sur un maître-autel en bois peint de différentes couleurs.

 

Sur celui-ci se trouvait placé, de part et d’autre, deux statues d’environ 1,50 m : l’une représentant Saint Denis et la seconde Saint Valentin. Leur manteau était doré à l’extérieur et argenté à l’intérieur. Les deux saints étaient coiffés d’une mitre dorée.

 

Au centre de l’autel, trônait le tabernacle. Il était placé sur un gradin de bois peint de 3,10 m de longueur, 36 cm de profondeur et 20 cm de hauteur. Quatre anges adorateurs entouraient ledit tabernacle. Deux d’entre eux mesuraient
80 cm de haut et étaient vêtus d’un manteau or et argent. Les deux autres anges étaient plus petits : leurs ailes et leur ceinture étaient de couleur argentée tandis que le reste de leur corps était de couleur chair.

 

Au-dessus du tabernacle, une niche peinte en blanc, ornée de petites sculptures, accueillait, les jours de fêtes, l’ostensoir.

 

Le maître-autel était posé sur trois marches en bois permettant au prêtre et aux enfants de chœur de réciter les prières dites ‘‘du bas de l’autel’’.

 

Au fond du chœur, derrière l’autel, était suspendu un grand tableau de Saint Denis (de 4,20 m de hauteur sur 3 m de largeur).

 

De part et d’autre de l’autel, sur les murs du chœur, étaient suspendus 2 tableaux de 3,50 m sur 1,70 m représentant des évangélistes.

 

Dans le chœur, se trouvait également une sculpture de Saint Orna dont l’une des cloches portait le nom.

 

Sous les deux vitraux du chœur étaient suspendues deux tentures rouges.

 

 

 

 

DANS LA NEF :

 

Deux autels, plus petits, se situaient de part et d’autre de l’entrée du chœur. Chacun d’entre eux était surmonté d’une estrade à une seule marche.

 

·       L’autel de droite, haut de 2,75 m et  large de 1,20 m, renfermait deux statues de 1,10 m chacune : Saint Donat et Saint Valentin, et, au centre, dans la niche, se trouvait celle de Saint Sébastien.

Le haut du retable de l’autel était surmonté de 2 anges de 50 cm chacun.

·       Sur l’autel de gauche, on pouvait voir les statues de Sainte Rosalie et de Sainte Jeanne. Chacune mesurait 1,50 m : elles étaient dorées et argentées. Comme sur l’autel de droite, le haut du retable de l’autel était surmonté de 2 anges de 50 cm chacun.

 

La chaire à prêcher était ornée de quatre statuettes en bois doré représentant les évangélistes. Elle était peinte en faux marbre.

Un confessionnal, lui aussi peint, se trouvait également dans la nef.

 

Dans un devis de travaux à effectuer, datant de 1832, il est mentionné qu’à l’intérieur de l’église se situaient trois chapelles à peindre en style rococo. Nullement visibles sur le plan, il doit certainement s’agir de trois petites niches de dévotions situés le long des murs de la nef.

 

La vie du village était rythmée par deux cloches : la première provenait sans doute de la Mutterkirsche ; quant à la seconde, bénite en 1786 par l’archiprêtre WEIb de Puttelange, au nom de Denis Hubert, elle pesait 379 kg.

 

Le 29 mai 1775, après avoir célébré la messe dans cette église durant 21 années, l’abbé GOUVIENNE, alors âgé de 80 ans, décéda.  Il fut inhumé dans le chœur de l’église, auprès de son père.

Plus tard,  Antoine PAULI fut enterré au pied de l’autel de la Vierge. François ALLARD fut, quant à lui, enseveli dans l’allée centrale : tous deux étaient instituteurs au village.

 

Le 20 octobre 1754, le nouveau cimetière autour de l’église fut inauguré (il sera utilisé jusqu’en 1808).

 

En 1825, le conseil de fabrique, largement soutenu par l’abbé Georges SIEBERING, obtient, de l’évêché, l’autorisation en vue de louer les bancs de l’église pour une durée d’un an. Cette adjudication rapportera la coquette somme de 271,20 francs.

 

Deux années plus tard, le conseil de fabrique prit une décision quelque peu révolutionnaire : désormais, hommes et femmes devraient se recueillir dans des bancs séparés : les hommes, à droite, les femmes, à gauche, et les enfants seraient installés à l’avant de l’église.

Trois confréries et deux fondations (voir chapitre des fondations) naîtront au sein de la paroisse :

·       En 1827, la confrérie du Saint Scapulaire,

·       En 1850, la confrérie de Saint Sébastien,

·       En 1853, la confrérie des chanoines de la Croix, fêtée le 14 janvier.

·       En 1859, la fondation de l’octave des morts,

·       Et en 1860, la fondation des 40 heures.

 

Pour assurer l’ordre lors des célébrations, la fonction de suisse fut instituée en 1836. Celle-ci sera occupée respectivement par Jean FROELIG, Jacques MULLER,   Jean GRATZ,  Jacques THIEL, Jean RABOIN, …

 

En 1854, l’église Saint-Denis célébra son centenaire : il s’agissait de célébrer cet événement avec faste.

L’abbé Charles DESQUILBERT et le conseil de fabrique firent fondre les deux cloches fêlées et achetèrent une troisième cloche.

 

Afin d’embellir l’intérieur de l’édifice, trois lustres gothiques, en bronze et cristal taillé, seront alors acquis pour la somme de 840 francs :

 

·       Pour le chœur, un lustre gothique extra-riche de 2,66 m de hauteur en cuivre fondu avec plaquettes à l’effigie du Saint Esprit, en cristal taillé et poli sur toutes les faces et autant d’étoiles.

·       Pour la nef, deux lustres gothiques collatéraux de 1,80 m, à 12 bougies, 8 pyramides, 9 plaquettes à têtes d’anges et rayons de gloire et autant d’étoiles et 16 chaînes en petits cristaux.

 

Entièrement éclairés à la bougie, ils furent mis en place pour la messe de la nuit de Noël 1854.

L’année suivante, des fonds baptismaux en marbre blanc furent scellés au fond de la nef.

 

 

 

En 1860, pour solenniser les offices, la paroisse voulue s’enrichir d’un jeu d’orgues, mais, ne pouvant, une fois de plus, prendre en charge cette lourde dépense, ce fut la commune qui s’en chargea. Un traité provisoire fut donc conclu entre le maire du village et le facteur d’orgue VERSCHNEIDER pour un montant de 4.150 francs. Toutefois, ni les archives, ni d’autres sources d’information ne permettent de certifier de la réalité de l’acquisition de cet instrument.

 

Lors de sa visite pastorale, en 1858, l’évêque de Metz avait déjà remarqué que ces trois autels, complètement vermoulus, étaient devenus des lieux indignes de la célébration du culte : il en avait donc demandé le remplacement.

 

En outre et maintenant vieux de 107 ans, le bâtiment montrait de nombreux signes de fatigue et d’usure.

 

Le 19 octobre 1860, le maire demanda la construction d’un nouveau lieu de culte car l’église, lézardée en plusieurs endroits, humide et, en conséquence, malsaine, était également devenue trop étroite et trop petite. Par ailleurs, les bancs étaient pourris, les autels vermoulus et le mobilier vétuste.  De plus, la commune se sentait capable de financer le projet.

Ce fut M. JACQUEMIN, architecte de Metz, (qui excellait dans l’art de la construction des églises, et qui avait déjà fait ses preuves), qui fut immédiatement chargé d’étudier le projet et de dresser les plans et devis estimatifs de la dépense. Si nous ne connaissons pas la nature de ce devis, il est certain qu’il n’a toutefois pas trouvé grâce auprès du conseil municipal.

 

Le 10 mars 1861, le conseil de fabrique, à son tour, se réunit à la sacristie afin d’envisager le projet de la construction d’une nouvelle église.

L’architecte, M. SCHATZ, de Sarreguemines, fut consulté afin d’établir un devis : celui-ci ne sera également pas retenu.

 

Le 28 mars 1864, le conseil de fabrique se retrouva à nouveau et cette fois-ci, approuva sans restriction et à l’unanimité, les plans et devis de l’architecte
M. DESGRANGES de Sarreguemines.

 

 

Désormais, les travaux de la nouvelle église Saint-Denis pouvaient débuter.

 

LE DEVIS SCHATZ

L’architecte SCHATZ de Sarreguemines étudia avec précision la situation et se mit à l’ouvrage en fournissant des plans très détaillés de la future église qu’il espérait voir être adoptés.

Si le plan de SCHATZ ressemble étrangement à notre église actuelle, il montre toutefois certaines différences.

Sur la façade, on constate tout d’abord que le porche de l’entrée est proposé en architecture de plein cintre. Au-dessus, se situe une petite rosace, certainement visible de l’intérieur. Par ailleurs, deux énormes montées d’escalier permettent l’accès à la tribune et au clocher. Le clocher est certainement celui de l’ancienne église. Il devait être rehaussé d’un étage pour accueillir le beffroi et rhabillé entièrement en pierres de tailles pour s’intégrer dans le nouveau style de l’édifice.

 

Sur le second schéma, on remarque que l’église ne possède pas de transept, mais se compose de trois nefs, le chœur étant percé 3 grandes verrières. Chaque côté est, quant à lui, éclairé par 12 vitraux : 6 en haut et  6 en bas.

Sur cette coupe, il apparaît que les deux petits autels latéraux ne sont pas disposés dans des petites chapelles, mais
directement flanqués contre le mur.

 

Le devis des travaux de l’église s’élève à 45.116,09 francs, auxquels il faut ajouter 1.127,86 francs de frais d’honoraires.

Ce projet ne sera finalement pas retenu, et ce, pour de multiples raisons :

 

·       Le niveau inférieur des fenêtres des bas-côtés se situant à moins de 3 mètres du niveau du sol, cette situation impliquait qu’elles soient sécurisées par des barreaux en fer, ceci entraînant un surcoût d’un millier de francs.

·       La conservation du vieux clocher, ainsi que sa surélévation d’un étage, pouvait avoir de néfastes incidences, notamment en ce qui concerne de possibles vibrations à l’occasion de la sonnerie des trois cloches : lustres et chaire risquaient fortement d’osciller.

·       L’escalier de 4 marches qui devait être construit devant la porte centrale, devait occuper la moitié de la rue, nécessitant, d’une part, la destruction du four et, d’autre part, celle du contre-fort de la maison mitoyenne appartenant à MM. Jacques ALBERT et THIRION, et en conséquence la destruction de ces lieux.

·       Et finalement, en supprimant la rue, on privait la partie supérieure du village de tout accès.

 

 

Le devis ne devant pas être retenu, le conseil municipal décida de ne pas régler la totalité des frais du devis.

En conséquence, un ballet de courrier circula entre la mairie, la sous-préfecture, la préfecture et l’évêché afin de résoudre ce problème.

Le 30 novembre 1863, en vue de solutionner l’affaire, SCHATZ proposa de réduire ses honoraires à 1.000 francs.

 

La municipalité opposa une fois encore un refus : elle décida de prélever 880 francs sur le budget de la commune pour les verser à SCHATZ, mais nous ne savons pas réellement comment s’est conclu finalement ce différend.

 

LE DEVIS JACQUEMIN

 

En 1859, le maire et son conseil avaient chargé
M. SCHATZ, architecte à Sarreguemines, de réaliser un projet pour la construction de la nouvelle église.

En 1860, un nouveau maire est élu. Lors de la session extraordinaire du conseil du 16 décembre 1860, ce nouveau maire, M. Jean STENGEL, en accord avec son assemblée, mais sans s’être concerté avec le curé, demanda, par courrier, la rédaction d’un nouveau projet architectural, à M. JACQUEMIN, architecte à Metz,

 

Ce faisant, M. STENGEL mettait fin au projet de l’architecte.

En février 1861, M. JACQUEMIN remit à la commune son projet d’un coût de 49.359,50 francs. Après examen, le projet JACQUEMIN n’étant pas retenu, son auteur réclama, tout naturellement, une indemnité de 822,65 francs pour son travail.

Mais il s’avère que la demande faite à M. JACQUEMIN par le maire STENGEL n’avait pas reçu l’aval des autorités supérieures : ainsi, le devis ne bénéficiait donc pas de l’approbation de la commission ad hoc. Les représentants de la commune en profitèrent pour, purement et simplement, refuser le paiement de ces frais.

L’affaire ne devait toutefois pas en rester là et durant trois ans, toutes les autorités (préfet, sous-préfet et même ministre de l’intérieur) furent consultées sur le bien-fondé de ce refus de paiement. En effet, et même si la procédure légale n’avait pas été respectée, il apparaissait plus que souhaitable de trouver un compromis.

Cependant le 14 août, le conseil municipal refusait encore catégoriquement le règlement du travail effectué.

 

En novembre de la même année, le sous-préfet MONTIFFAUT était d’avis que la délibération qui nommait M. JACQUEMIN n’était pas valable et, qu’en conséquence, les honoraires réclamés n’étaient pas dus.

Après avoir fait couler beaucoup d’encre et épuisé tous les recours possibles, la commune, sans doute sous la pression des autorités, et souhaitant pouvoir enfin classer cette affaire, accepta de régler à
M. JACQUEMIN la somme de 500 francs : le mandat sera envoyé le 24 avril 1865.

Pour la seconde fois, la commune se faisait remarquer par ses refus de paiement dans le projet de la construction de l’église Saint-Denis

 

Espérons que tout irait enfin mieux avec l’architecte suivant.

 

 

LA MAISON ALBERT

 

Lorsque la commune de Farschviller prit la décision de reconstruire son église, elle avait bien conscience que la nouvelle bâtisse devait avoir des dimensions supérieures à la précédente.

 

Or, le site de l’ancienne église se trouvait être plus qu’étroit : devant le clocher, se trouvait une rue, et devant le chœur, était bâtie la maison du tailleur d’habits Jacques ALBERT.

Et entre la maison ALBERT et le mur du cimetière, descendait la rue du village.

 

Afin que la nouvelle église puisse répondre au nombre de places exigé, l’architecte DESGRANGES proposa la suppression de la rue du village et de la maison Albert.

 

Le conseil municipal accepta cette proposition et s’engagea à acquérir la maison ALBERT en vue de la détruire. 

du four de M. ALBERT.

Toutefois, à mesure que la construction de l’édifice avançait, la commune disposait de moins en moins de moyens financiers : l’achat de la maison ALBERT fut donc  momentanément suspendu.

Aussi, à la fin de sa construction, la nouvelle église se trouvait-elle accolée à la maison Albert. Et cette situation obscurcissait le chœur.

 

Le conseil municipal proposa donc, et toujours dans un souci d’économie, à Jacques ALBERT d’échanger sa maison contre une autre demeure.

Celle-ci, ancienne maison des pâtres et propriété de la commune, dotée de dépendances et d’aisance, était située plus bas dans le village (entre la maison de Nicolas THIRION et celle de Jean THIEL).

 

Or, la maison ALBERT était estimée à une valeur supérieure d’environ 1.500 et 1.700 francs à celle de la commune.

Jacques ALBERT, qui devait être relogé dans une partie moins agréable du village, loin de l’école que fréquentaient ses enfants, loin de l’église et de son jardin, exigea, en sus de l’échange immobilier, une indemnité de 2.000 francs ainsi que le droit de récupérer ses portes et fenêtres avant la démolition de sa demeure.

Dans la commune des voix contestataires se firent entendre. 

 

Le sous-préfet ordonna une enquête où chaque citoyen put se prononcer. Jean STENGEL, l’ancien maire évincé par le nouveau conseil municipal, s’opposa violemment à l’achat de la maison ALBERT, demandant seulement la suppression

 

Une bonne dizaine de contestations parvinrent ainsi sur le bureau du Sous-Préfet de Sarreguemines.

 

Tous pensaient qu’au vu de l’état des finances de la commune, seul le four devait être acheté en vue d’être détruit.

 

LA TROISIEME EGLISE SAINT-DENIS

 

L’EGLISE ACTUELLE

Après les refus opposés par le conseil municipal aux devis des architectes SCHATZ et JACQUEMIN, le devis DESGRANGES fut enfin accepté à l’unanimité.

 

Le 26 avril 1864, le préfet autorisa la construction de la nouvelle église d’après les plans et le cahier des charges de cet architecte.

 Dans la foulée, l’ancienne église fut détruite et les gravats dégagés. Désormais sans lieu de culte, il s’agit de construire au plus vite la nouvelle église. Bien sûr les quelques 660 pratiquants ne restèrent pas sans office durant les trois années de construction, mais nous ne disposons d’aucune information quant au lieu où ils pouvaient se réunir

 

A la fin de l’été 1864, les gravats sont ôtés et le chantier de construction peut enfin débuter. 

Le 9 octobre, jour de la fête de Saint-Denis, patron de la paroisse depuis le 12ème siècle, en présence de Mathias SCHWAR-ZENBART, archiprêtre de Forbach, de Stanislas MULLER, curé de la paroisse, de Jean-Chrysostome MULLER, chanoine honoraire de Sarreguemines et frère de notre curé, de Jean STENGEL, prêtre originaire de Farschviller et curé de Goetzenbrück, de Jean-Nicolas MAYER, originaire de Farschviller, curé de Garche, de Pierre HEITZMANN, curé d’Ellviller, de Nicolas WORMS, curé de Farébersviller, de Charles DESGRANGES, architecte de Sarreguemines, de Jacques VOGEL, candidat de théologie à l’université de Munich, d’Antoine  DEMANGE, entrepreneur de ladite église, de Jean STENGEL, maire de la commune, des membres du conseil municipal et des membres du conseil de fabrique, fut posée la première pierre de la nouvelle église

Tout commence par le tracé des fondations au sol : une croix, de la grandeur d’un homme, est placée à l’emplacement du futur autel.

On prépare une pierre cubique dans laquelle seront insérés différents textes et objets destinés à faire connaître aux générations futures les circonstances et détails de cette cérémonie. Une fosse, assez profonde, est creusée à l’endroit des fondations. Pour l’instant, la pierre est posée sur des tréteaux.

 

Ce 9 octobre, le clergé est donc solennellement accueilli par les paroissiens : tous se rendent en procession  à l’emplacement de la cérémonie.

Après la bénédiction du sel, qui va être mélangé à l’eau bénite, le célébrant asperge la croix et l’emplacement du futur autel. Il fait une prière dans laquelle il demande à Dieu de bien vouloir visiter ce lieu,  de le purifier et de le garder à l’abri des incursions maléfiques. Cette prière est faite par l’intercession des Saints et tout spécialement de Saint Denis, futur saint patron de la nouvelle église.

Ensuite, le célébrant bénit la pierre en traçant un signe de croix sur chacun de ses côtés, et tous chantent les litanies des Saints. C’est alors que la pierre est déposée dans son emplacement et que les ouvriers la scellent.

Le célébrant parcourt alors le sol de la future église et asperge les fondations en s’arrêtant par trois fois pour prier.

 

 

Les archives du conseil de fabrique mentionnent le texte, en latin, qui fut introduit et scellé dans cette pierre.